SENS DE LA PIECE
C’est une tragédie familiale. C’est une sorte d’apologue. L’auteur appelle le spectateur à la vigilance sur les dérives possibles des religions si elles quittent le domaine privé.
A la fin, cette famille vit la même situation que la célèbre affaire Calas (= Affaire judiciaire que Voltaire évoque dans un de ses écrits sur la tolérance. Un père est accusé d’avoir tué son fils qui voulait se convertir au Catholicisme. Le père protestant est condamné à mort et exécuté.)
Par la mise en abyme, l’auteur montre que cette histoire pourrait se produire à nouveau de nos jours. Avec les différents personnages, Catherine Anne nous montre les différents comportements vis-à-vis de la foi : athéisme, foi, tolérance, extrémisme, etc.
LA SCENOGRAPHIE
On a une multitude de panneaux qui représentent des paysages de ciels (allusion au ciel et au divin) comme on voit sur les tableaux. Ils évoquent aussi la peinture religieuse comme la dernière scène qui représente le vierge et l’enfant (la pieta). Les panneaux qui tombent délimitent les différentes scènes et les différents espaces et quelques passages chantés indiquent des ellipses temporelles.
A la fin, il reste quelques panneaux sur scène: cela montre que cette histoire n’est pas achevée et qu’il faut toujours être vigilant quand à la place du religieux dans nos sociétés.
On a globalement deux espaces : côté cour, c’est l’espace de la famille et côté jardin, l’église.
Il y a également quelques objets signifiants: le pupitre pour le prêtre et l’église. On voit que c’est un orateur, qu’il manipule par la parole. La table basse et les chaises évoquent le salon familial, le lieu de dialogue.
Enfin, par les variations de lumière, les scènes sont délimitées. On a aussi quelques effets sonores : porte qui claque, église, orage. Ces sons sont symboliques.
AVIS / CRITIQUES
Les avis sur la pièce sont mitigés :
- « La pièce était trop longue et un peu répétitive. »
- « Bonne chute. »
- « Certains moments sont amusants. »
- « Les personnages étaient caricaturaux, cela facilite la compréhension de l’histoire mais cela peut également gêner. »
- « La question des jumeaux n’est pas évidente à comprendre. »
- « La pièce est bien interprétée.
Avis d’Erika : « J’ai préféré cette pièce à ‘Pornographie’, pièce vue au théâtre de la Colline. L’histoire est plus facile à comprendre et parfois assez drôle. Les personnages sont caricaturaux ; les acteurs jouent très bien leur rôle et on est plongés dans la pièce. La tante et le père sont les personnages les plus drôles. Le jeu des panneaux est intéressant. Les nuages représentés sur ces panneaux représentent le ciel et font allusion à Dieu. La pièce se termine comme dans l’affaire Calas. »
Synthèse élaborée par Maryline Chatelier