Découverte de la pièce de théâtre « Pornographie »

Dans le cadre du parcours culturel conçu par l’association Citoyenneté jeunesse, les élèves de la classe de 1ES2  sont allés voir, le 3 décembre dernier, « Pornographie », une pièce de l’Anglais Simon Stephens (traduction de Séverine Magois, disponible aux éditions Voix Navigables), mise en scène par Laurent Gutmann, au Théâtre national de la Colline jusqu’au 18 décembre. La représentation a été précédée par une rencontre avec Jonathan Châtel, assistant à la mise en scène. Les lycéens en proposent ici une analyse dont la synthèse a été réalisée par Pernelle une élève de cette classe:

Le sens de la pièce

La pièce se déroule à Londres, en Juillet 2005 lors de cette semaine très particulière où Londres a obtenu l’organisation des Jeux Olympiques en 2012, où il y a eu un grand concert caritatif à Hyde Park et où a eu lieu l’attentat dans le métro qui a fait une cinquantaine de morts dans le centre de Londres.

Cette pièce est construite sur un compte à rebours avec sept tableaux, comme le compte à rebours d’une bombe. Pour chaque tableau, un personnage (sans identité) vient raconter une transgression qu’il a vécue. La dernière scène donne de courtes biographies des victimes de l’attentat.

Le titre « Pornographie » renvoie à la vision de l’auteur de notre société, c’est-à-dire:

  • Dans notre société de consommation, les individus se définissent par ce qu’ils possèdent et sont finalement réduits au rang d’objets, comme dans la pornographie. Pour échapper à cela, les individus transgressent  les règles quitte à se mettre en danger ou à mettre autrui en danger.
  • Nous vivons dans une société qui ne sépare plus le public du privé, de l’intime. Par exemple dans les médias, nous avons beaucoup de choses qui relèvent de la vie privée.
  • Nous vivons également dans une société où l’on est toujours surveillé (comme avec les caméras de surveillance, Facebook, Twitter…)

Chaque personnage vient raconter son histoire et remplit le vide laissé par l’horreur de l’attentat qui nous laisse sans voix, d’où la phrase projetée à plusieurs reprises: « les images de l’enfer, elles sont muettes ». Le vide est comblé par les histoires racontées. La phrase « Tu ris ou tu pleurs ? », répétée plusieurs fois montre bien qu’on a vécu cette semaine là à Londres les deux extrêmes (liesse des JO et horreur de l’attentat).

Mise en scène et scénographie

Sur le plateau, il y a trois espaces différents:

  • Au fond, un loft vitré qui évoque l’émission Loft Story. On voit ce qui est sensé être intime.
  • Devant, sur un plateau nu, les personnages viennent raconter leur histoire, leur transgression successivement.
  • Sur le côté, des images des personnages sont parfois projetées ce qui évoque les caméras de surveillance.

Tout ce qui est sur scène a une signification. Les personnages fument et boivent beaucoup, on a donc une image d’autodestruction. C’est aussi une image de transgression. La solitude est très présente dans cette pièce, chaque personnage de chaque tableau nous fait part de sa solitude. La bande son est aussi très présente (bruitages, musique pop anglaise, chansons…) , ce qui donne une certaine légèreté à la pièce.

Critique du spectacle

« La mise en scène et la scénographie étaient originales, intéressantes. »

« La mise en scène était dynamique. »

« La pièce était un peu trop longue et  il y avait quelques moments de creux. »

« Il y avait une certaine légèreté dans le jeu et la pièce était globalement très bien interprétée. »

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